Nourriture pour l’âme
Le repentir de Pharaon
Dans la Paracha Va’éra (Exode 6:2-9:35), l’esclavage en Égypte approche de ses dernières étapes. Les dix fléaux commencent à descendre sur une malheureuse Égypte. Bien que les réactions de Pharaon ne soient pas spontanées — ses renversements et ses promesses non tenues étaient préétablis —, les hommes libres et peu déterminés l’imitent souvent.
It was after the second plague, Pharaoh had assured Moses that Israel would be freed, and the plague was in fact lifted. “But when Pharaoh saw that there was a respite, he hardened his heart”1 et répudia son serment. Ses promesses furent oubliées lorsque la pression fut retirée.
G‑d is a refuge in distress, but not if He is otherwise ignored. Pharaoh set the example of promising to do good when he was suffering from a plague, but he promptly “hardened his heart when there was a respite.” The time of respite, that is the test of faith. Suffering, desperation, and calamities may impel one toward religion and G‑d, and they can well mean the start of a truly religious life. But the person whose religion is in direct proportion to his suffering is an apt pupil of Pharaoh, hardly a worthy teacher.
D’après un article du rabbin Zalman Posner
Chabbat Chalom
Les « petites » taches
Some individuals feel that their purpose in life is to revolutionize the world, to revamp society. It is not worthwhile to devote their superior talents to correcting small matters. The “simple” matters of Shabbat laws and Shabbat observance, keeping kosher, the laws of marital life or the details of blessings to be made over food do not befit their exalted status. [But] if the Almighty interests Himself and watches over even the smallest detail of the universe; if bringing lice and hail upon the Egyptians is not too “lowly” a task to be associated with G‑d’s great name—then [we] too should give attention to the smallest detail. It is precisely in the “simple tasks” of teaching [and practicing] the Torah laws pertaining to day-to-day living, that G‑d’s kingly presence finds expression.
D'après un article du rabbin Yits’hak Meir Kagan
L’esprit sur la matière
Illumination, et non élimination
Essayez de mettre fin à une mauvaise pensée, et vous ne serez que plus embourbé en elle. Mais si vous échangez activement la pensée pour une autre "piste", elle cessera d’exister. Pas parce que vous l’aurez vaincue, mais parce que vous serez passé à autre chose.
Le célèbre rabbin Menahem Mendel de Kotzk l’a dit ainsi : "Je n’attends pas de mes ‘hassidim qu’ils ne pèchent pas. Je m’attends à ce qu’ils n’aient pas le temps de pécher." En outre, une personne constamment impliquée dans le bien finit par atteindre le point où elle cesse de pécher non seulement en raison d’un manque de temps, mais en raison d’un manque d’intérêt, non seulement dans la pratique, mais en principe. Nos sages s’exprimèrent avec tant d’éloquence lorsqu’ils dirent que la façon de dissiper l’obscurité est d’ajouter de la lumière. La nuit est bannie par processus d’illumination, pas d’élimination.
D’après un article du rabbin Mendel Kalmenson
Pensées de Machia’h
«Je vous retirerai de sous les fardeaux de l’Égypte, je vous délivrerai de leur service, je vous rachèterai à bras étendu et avec de grands jugements, et je vous prendrai pour un peuple... Et je t’amènerai dans le pays... » Va’éra 6:6-8
La rédemption messianique, y compris son stade le plus élevé, est déjà inhérente, même maintenant, en effet, depuis l’exode, sauf qu’elle doit encore devenir manifeste dans notre réalité physique. La conscience et la réalisation de ce fait rendent beaucoup plus facile de surmonter tous les obstacles et obstructions, dans ce monde en général, dans l’ère de la galout (exil) en particulier, et surtout de nos jours, à la toute fin de la galout, quand nous sommes sur le seuil de l’âge messianique et Machia’h est sur le point de venir.
D’après un article du rabbin J. Immanuel Schochet
J’ai toute une histoire pour vous
La foi inspire la confiance
Charlie Adler, animateur d’une émission de radio canadienne, demanda pourquoi nos ancêtres, qui avaient moins que nous, attendaient l’avenir avec optimisme, alors que nous, qui avons plus qu’ils n’ont jamais eu, sommes pessimistes quant à notre avenir. Les manchettes quotidiennes nous avertissent de l’effondrement du marché et d’une grave dépression imminente, tandis que les blogues, les magazines et les articles d’opinion nous avertissent de l’effondrement d’empires, de calamités environnementales et de méga attaques terroristes. Pourquoi sommes-nous si désireux de croire aux prophètes de malheur ? Qu’est-ce qui a rempli nos ancêtres de confiance et nous remplit d’appréhensions ?
Une personne au bout du fil suggérait que cela est enraciné dans notre manque de foi. Nos grands-parents croyaient en D.ieu et étaient ainsi imprégnés d’une foi fondamentale en l’avenir. Notre génération a abandonné sa foi en D.ieu et placé son espoir dans sa propre débrouillardise. Nous avons remplacé le tout-puissant D.ieu par le tout-puissant dollar. Lorsque notre ambition crée une couverture de sécurité financière, nous pouvons envisager un avenir prometteur. Mais quand notre couverture de sécurité s’épuise, il ne reste plus grand-chose pour nous soutenir et nous nous remplissons plutôt d’appréhensions.
Les valeurs religieuses qui assuraient le confort et la sécurité il y a deux générations de cela, ont été écartées dans la dernière génération. L’éthique religieuse a été rejetée comme étant prohibitive et restrictive. La religion et la foi ont été remplacées par la liberté, la paix, l’humanisme et l’amour. La discipline, l’éthique et les valeurs ont été transformées en indulgence, en cupidité et en excès. Cela nous a porté pendant un certain temps. Cela a augmenté notre ambition, amélioré notre productivité et nous avons récolté des récompenses généreuses.
Mais l’ambition et la créativité ne peuvent à elles seules nous maintenir au-dessus des forces dynamiques qui nous accablent dans la vie pendant longtemps ; nous étions voués à nous écraser. Lorsque le train de l’abondance ralentit, il était temps de revenir aux valeurs qui ont bâti notre grande nation. Mais au moment où nous étions prêts à faire demi-tour, nous avons découvert qu’il n’y avait rien vers quoi faire demi-tour. Nous avions voyagé si loin de notre mentalité originelle que le retour était inconcevable. Comment nous redresser, alors que nous avons passé des décennies à nous laisser traîner vers le bas?
Les Égyptiens d’antan furent frappés par dix fléaux. D’abord les eaux changèrent en sang, puis les eaux se remplirent de grenouilles. Le sang représente la chaleur, l’enthousiasme et l’amour de la vie. Le Nil se tournant en sang symbolisait ainsi la préoccupation excessive et l’excitation pour le matérialisme. Les grenouilles sont des créatures amphibies. Ce sont des créatures au sang froid, ce qui représente symboliquement l’apathie spirituelle. Il est un spectre apathique qui s’étend des graines initiales du doute à l’antipathie totale vers toutes choses Divines. Ce spectre est représenté par la grenouille.
L’Égypte n’a été frappée par les grenouilles qu’après qu’elles aient été frappées par le sang. Cela nous dit que l’apathie religieuse et les manquements à la foi ne se produisent pas dans le vide. Ce n’est qu’après que nous devenons trop exubérants au sujet de nos succès matériels que des graines de doute religieux sont plantées. Lorsque nous mettons trop d’importance dans l’accomplissement matériel et prenons un plaisir excessif dans l’indulgence matérielle, nous ternissons la voix de notre âme et son appel à la foi.
Face à un ralentissement financier, nous devons adopter une attitude de confiance dans l’avenir. Pas une confiance née de bravades, mais une confiance enracinée dans la foi. Nous devons nous rappeler les valeurs qui ont généré notre succès passé. Nous devons retrouver notre volonté de travailler dur, notre optimisme et notre espoir et notre sérénité nées de la foi. Pour y parvenir, nous devons d’abord inverser le fléau du sang, notre insistance excessive du succès matériel. Ce n’est qu’alors que nous pourrons nous attaquer au second fléau, celui des grenouilles, en replaçant notre foi et en ravivant notre passion pour D.ieu.
Quand nous remercions D.ieu d’avoir couronné nos ambitions de succès et attribuons humblement notre bien-être à Sa largesse, nous passons du narcissisme et de l’acquis à la gratitude et à l’engagement. Nous sommes prêts à travailler fort et à gagner notre vie plutôt que de nous asseoir et de demander de l’aide. Nous devenons prêts à prendre soin de nous-mêmes, plutôt que d’exiger que les autres le fassent pour nous.
Grâce à cette transformation interne, nous jetons les bases de la reconstruction. Nous investissons dans nos enfants, nos collectivités et notre avenir. Nous nous tournons vers D.ieu dans l’humilité, mais avec certitude; dans la supplication, mais avec confiance dans notre succès. Avec cet état d’esprit, nous pouvons éviter une dépression et voyager sur le chemin de la croissance continue.
Tiré d’un article du rabbin Lazer Gurkow