Ce Shabbat, nous lisons la Parshah Tetzaveh (signifiant Commandement), trouvée dans Exode 27:20. D.ieu dit à Moïse de recevoir des enfants d'Israël de l'huile d'olive pure pour alimenter la « flamme éternelle » de la menorah, qu'Aaron doit allumer chaque jour, « du soir au matin ». Les vêtements sacerdotaux sont décrits, ainsi que les instructions détaillées de D.ieu pour l'initiation de sept jours d'Aaron et de ses quatre fils à la prêtrise, et pour la fabrication de l'autel d'or, sur lequel le ketoret (encens) a été brûlé.

Cela étant le Shabbat avant Pourim, au cours duquel nous célébrons la défaite du complot d'Haman l'Amalekite visant à détruire le peuple juif, la Parshah hebdomadaire est complétée par la lecture de Zachor (Deutéronome 25: 17-19) dans laquelle il nous est ordonné de nous souvenir du mal d'Amalek et de l'éradiquer de la surface de la terre. Parachat Zachor est la deuxième des quatre lectures spéciales ajoutées pendant ou immédiatement avant le mois d'Adar

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Il existe plusieurs types de barrières : Barrières entre les personnes ;
Les barrières qui vous empêchent de faire de bonnes choses
Les barrières de votre propre esprit et de vos propres hésitations.
Barrières de l'intérieur et barrières de l'extérieur
Il y a des barrières qui existent simplement parce que vous êtes un être limité.

La joie fait tomber toutes les barrières.

Rabbin Tzvi Freeman

Les textes mystiques notent l'analogie entre les termes Purim “Pourim” et « Yom Kippourim ». De plus, ils déclarent que le jour le plus saint de l'année s'appelle « Yom Ki-purim », ce qui pourrait être traduit par « Un jour comme Pourim ». Cela suggère que Pourim a un avantage sur Yom Kippour. Yom Kippour est un jour de jeûne où nous devons nous affliger en nous abstenant des besoins humains fondamentaux. Pourim, d'autre part, est célébré avec des repas festifs, des boissons et de la gaieté. Pourim célèbre ainsi l'implication de l'homme dans la réalité physique de la création de D.ieu. 

L'utilisation de substances matérielles dans le contexte du service de l'homme et de sa relation avec D.ieu imprègne ces substances de spiritualité. Il les sublime à leur objectif divinement prévu. Ceci, en effet, est le but ultime de la création : manifester son origine divine en convertissant ce monde en une demeure appropriée pour la divinité. C'est la mission de l'homme pour laquelle il a été créé, et particulièrement au temps de la galut, le temps de notre dispersion à travers le monde. La réalisation de cet objectif est la félicité ultime de l'ère messianique.  

Extrait d'un article du rabbin J. Immanuel Schochet

Eliphaz, fils d'Esaü (frère du patriarche Jacob et ennemi), et sa concubine Timna eurent un enfant nommé Amalek. Amalek a grandi dans la maison d'Esaü, s'imprégnant de la haine pathologique d'Esaü envers les descendants de Jacob. Sa progéniture est devenue la nation d'Amalek, et ils ont vécu au sud de la Terre d'Israël, dans ce qui est maintenant connu comme le désert du Néguev.

Après que le peuple juif eut traversé la mer Rouge, il campa à Rephidim, un endroit aride du désert du Sinaï. Les gens avaient soif et D.ieu a fourni un puits d'eau miraculeux pour les accompagner dans leurs voyages. Alors que les Juifs étaient encore à Rephidim, la nation d'Amalek a lancé une attaque surprise vicieuse contre eux - bien que les Juifs n'aient eu aucun dessein sur le territoire d'Amalekite et ne se soient même pas dirigés dans cette direction. Moïse a ordonné à son disciple Josué d'emmener une troupe d'élite de soldats au combat le lendemain. Moïse lui-même est monté sur une montagne voisine pour prier pour le salut de D.ieu. Les Juifs ont vaincu Amalek au combat, tuant leurs guerriers les plus forts tout en permettant aux autres de rentrer chez eux. 

Après la bataille, D.ieu ordonna à Moïse d'enregistrer l'histoire de l'attaque perfide d'Amalek pour la postérité et d'enjoindre au futur successeur de Moïse, Josué, de se souvenir également de l'attaque. D.ieu a promis d'effacer complètement la mémoire d'Amalek de la terre et de mener une guerre éternelle avec Amalek à chaque génération. D.ieu jura que son nom et son trône ne seraient pas complets tant qu'Amalek ne serait pas détruit. Quarante ans plus tard, alors que les Juifs s'apprêtaient à entrer en Terre d'Israël, Moïse a rappelé aux Juifs l'ordre de combattre Amalek.

L'ordre de détruire Amalek ne peut être rempli aujourd'hui, puisque l'identité d'Amalek a été perdue au cours des millénaires. Cependant, le commandement de « se souvenir d'Amalek » est toujours valable dans les domaines spirituels. La philosophie hassidique explique qu'Amalek représente le summum du mal, la capacité de « connaître D.ieu et de se rebeller intentionnellement ». La plupart des maux peuvent être combattus par des arguments de raison ; pas Amalek. Il se moque cyniquement de toutes les raisons de faire le bien, semant le doute et la confusion.

Le doute irrationnel neutralise les arguments les plus convaincants ou les expériences inspirantes. Amalek est un sceptique constant, se précipitant effrontément vers tout signe de passion pour la sainteté et refroidissant les choses.

La seule réponse à Amalek est d'être supra-rationnellement bon, appelant la connexion essentielle à D.ieu qui est cachée dans l'essence de nos âmes et enracinée dans l'essence de D.ieu. Cette connexion est au-dessus de la logique ou des sentiments, et Amalek ne peut pas s'y opposer - et perd ainsi son pouvoir effronté, permettant à l'individu de grandir et de se développer. Lorsque nous faisons le bien malgré nos doutes ou nos sentiments d'hypocrisie, nous brisons la citadelle même du mal, complétant le nom de D.ieu et révélant sa domination à tous.

Le jour de Pourim, les Juifs ont été sauvés des mauvais desseins du méchant Haman, un descendant du roi amalekite Agag - un moment idéal pour célébrer la destruction d'Amalek.

Extrait d'un article du rabbin Boruch Altein